Vous avez sauté le pas et vous voilà en route vers votre première expatriation ? Voici quelques conseils à suivre pour éviter de tomber dans les pièges habituels. Ce nouveau poste est un challenge qui vous apportera succès si vous savez vous calibrer à votre nouveau pays de mission.
Réussir sa première expatriation : Préservez vos intérêts
Même si vous êtes très heureux et galvanisé(e) de partir car ce nouveau poste est un vrai challenge, soyez très vigilant(e) sur le contrat offert. Evitez autant que faire se peut les « contrats locaux + », malheureusement de plus en plus répandus. Passés les premiers moments d’enthousiasme et face à l’adversité vous serez d’autant plus frustré(e) et amer(e) si vos conditions de vie ne sont pas à la hauteur de votre investissement et engagement. Pensez-y avant et n’acceptez pas n’importe quoi notamment en termes de salaire, logement, prise en charge médicale pour vous et votre famille et éducation de vos enfants. Si c’est un poste seul, négociez bien sûr vos retours et vacances en famille pour ne pas vous sentir lésé(e). Le minimum doit être un retour tous les 3 mois chez vous.
Réussir sa première expatriation : Mettez l’accent sur la famille
Ne sous-estimez pas les besoins d’ajustement de votre conjoint(e). Selon une étude récente, 75 % des expatriations ratent à cause des problèmes familiaux et, selon des sources officieuses, un couple sur deux divorcerait suite à une exptariation. Ne prenez pas à la légère les besoins d’accompagnement de votre conjoint(e), ses angoisses, sesras-le bol. Soyez vigilant(e) et présent(e)même si vous êtes vous même dans vos challengeset focalisé(e) sur votre nouveau projet. Il est difficile pour celui qui suit detrouver sa place. Parfois l’organisation propose un accompagnement professionnel pour le conjoint, parfois ce n’est pas le cas. Aidez votre famille à trouver ses marques. Ne prenez pas pour acquis que tout le monde se sente bien tout de suite. En général, les enfants s’adaptent plus vite que le conjoint surtout si ce dernier a dû laisser derrière unecarrière, un réseau social ou des projets. Prenez les malaises exprimés ou pas très au sérieux et restez à l’écoute. L’expatriation peut tout à fait vous aider à renforcer votre couple et votre famille. De même, trouvez en douceur de nouveaux rites liés au nouveau contexte qui vont fédérer la famille et donner du plaisir à chacun. Faites en sorte que tout cela soit une expérience exaltante pour tous. En bref, sortez la tête du guidon régulièrement pour regarder autour de vous et accorder du temps à votre famille. C’est important notamment au début.
Réussir sa première expatriation : Ne niez ni ne sur-évaluez pas la différence culturelle
Le nouveau contexte va vous offrir son lot de surprises. Chaque culture a ses spécificités et c’est ce qui va rendre votre expérience plus riche en apprentissages. Attention, cependant à rester mesuré(e) et neutre face à ces différences. Evitez la survalorisation des différences. Vous risquez à ce moment là d’enfermer l’autre dans son alterité et vous utiliserez que des méta-descripteurs comme les « camerounais sont comme cela ou les américains fonctionnent comme cela,… ». Cela montre le caratère irréductible de la divergence et dans le milieu professionnel cela risque de vous porter préjudice face à vos équipes. A l’inverse, faites attention aussi au déni de la différence en prônant le « nous sommes tous pareils ! ». Cette perspective ethnocentrique est une façon d’assimiler l’autre à soi et encore une fois les effets pourraient être néfastes. Trouvez le juste milieu dans le respect, l’écoute et la bienveillance.
Réussir sa première expatriation : Ajustez votre rythme de travail
Veillez dès votre arrivée à prendre la température du pays. Quel est le rythme de travail de votre pays d’accueil ? Est-ce que les personnes sont sur un mode séquentiel c’est à dire chaque activité l’une après l’autre ou synchorne menant plusieurs tâches simultanément. Est-ce que le passé a une importance ou est-on dans le moment présent ? Quellessont la place et la façon degérer l’urgence et l’incertitude. Posez un diagnostic dès le départ car plus vous allez lutter fortement contre un système, plus vous risquez de vous épuiser pour un piètre résultat. Saisissez toutes les variables puis calibrez-vous pour vous adapter au mieux. Bien évidemment, l’idée est de mener à bien vos objectifs et faire évoluer le système mais en douceur et avec intelligence. De même, ne commencez pas trop sur un mode sprinter car vous risquez de vous essoufler d’autant plus si tout le monde autour de vous est sur un mode coureur de fond voire diesel. Gardez vos forces et votre énergie pour les répartir intelligemment : vos challenges seront grands. Ne sous-estimez pas l’énergie dont avez besoin pour vous acclimater culturellement, socialement et professionnellement dans un premier temps.
Réussir sa première expatriation : Enfin, trouvez des alliés
Repérez les alliés notamment les collaborateurs bi-culturels qui peuvent établir des ponts entre vous et votre nouvelle culturelle, des leaders naturels liés à la culture du pays,… tous ceux qui pourront guider vos pas et vous éviter les impairs. Restez humble à leurs côtés. Ecoutez-les. Ne prenez pas de décisions trop hâtives et catégoriques tout de suite. Prenez la température et sachez bien vous entourer. Cela vaut pour tous les secteurs de votre vie. Ces alliés peuvent être des relais d’informations dans les deux sens et cela vous sera très précieux.
Il n’y a plus qu’à mettre en pratique pour optimiser votre présence sur place et garantir votre bien être ainsi que celui de votre famille. Une expatriation est une belle expérience si vous savez faire usage de patience, tolérance et sagesse.