Et moi, suis-je fait(e) pour l’ expatriation ?

Vous êtes cadre et, depuis, quelque temps, vous avez envie de prendre l’air ?
L’idée n’est pas forcément de quitter votre entreprise mais de vous confronter à de nouveaux challenges et de nouveaux horizons. Pourquoi pas une expatriation ? Bien évidemment, ce n’est pas un projet qui se pense à la légère. Il s’agira bien évidemment de s’interroger sur le pays et sur le projet au moment venu.
Cela se prépare. Mais avant tout cela, recentrez-vous sur vous.  Avant toute mise en oeuvre, voici quatre groupes de questions à vous poser pour être sûr(e) qu’une expatriation est non seulement faite pour vous mais que vous en tirerez le meilleur profit personnel et professionnel.
Ces quatre questions vous sont présentées dans un ordre aléatoire mais elles sont toutes importantes.  Vous en déterminerez la priorité en fonction de votre profil et votre personnalité.

Osez l’‪‎expatriation (Q1): Est-ce que ma vie personnelle me permet de sauter le pas ?

  • Avez-vous des engagements, une vie de famille qui peuvent représenter une difficulté particulière ?
  • Est-ce que votre partenaire est prêt(e) à vous suivre et à quelles conditions ?
  • Est-ce que vos enfants sont mobiles c’est-à-dire scolarisables à l’étranger et surtout est-ce qu’ils en ont l’envie ?
  • Si vous êtes célibataire, est ce que vous n’avez pas d’autres liens qui peuvent représenter un obstacle ? Des parents âgés par exemple ou en mauvaise santé, un cercle amical très important et présent pour vous.

L’expatriation, ne le négligeons pas, est une prise dedistance. Deux choses sont à retenir. Tout d’abord,aucune expatriation ne peut réussir si vos accompagnants ne sont pas motivés ou pas heureux.
Si votre partenaire est en souffrance ou en sacrifice, cela contribuera à votre mal être, à votre difficulté d’adaptation. Beaucoup de grandesorganisations l’ont compris et vont jusqu’à proposer des programmesd’accompagnement et deformation pour aider les conjoints à se recycler sur place.
Ce n’est pas anodin. Soyez donc sûr que tous les membres de votre famille sont prêts à vivre l’aventure. Ensuite, il faut accepter de changer de relations avecvotre entourage habituel. Vous perdrez comme vous gagnerez des amis. Vous évoluerez autrement et, à vos retours, vous aurez souvent l’impression d’être décalés ou mal compris. C’est un paramètre à garder à l’esprit.

Osez l’‪‎expatriation (Q2): Votre personnalité professionnelle et vos talents sont-ils porteurs d’une expatriation?

Il est aussi très important de réfléchir à votre profil professionnel, quelle est votre valeur ajoutée. Par exemple :

  • Comment vivez-vous le changement, l’incertitude, l’inconnu et l’imprévu ?

Vous l’aurez compris, une expérience à l’international regorge d’expériences inattendues. Il faut être flexible, savoir s’adapter.

  • Autre question à vous poser sur vos compétences : êtes vous autonome et proactif ?

Les liens avec votre organisation se distandent un peu à l’international. Il est très souvent demandé au cadre expatrié de gérer, de se débrouiller, de trouver les bonnes réponses dans un contexte totalement nouveau et souvent sans beaucoup d’appui en arrière plan.

  • Dernier point, êtes-vous tourné vers les autres, curieux d’autres cultures, capables de gérer despersonnes dans un contexte multiculturel ?

Votre capacité de vous connecter aux autres vous permet t’elle de  manager dans le respect de la spécificité de chacun ? Cela sera probablement un de vos plus grands challenges.

Osez l’‪‎expatriation (Q3): Vos valeurs et motivation sont-elles en adéquation avec cette expatriation ?

  • Est-ce que cela correspond à vos principes de vie ?
  • En quoi cela fait-il sens pour vous ?
  • Est-ce lié à un rêve toujours repoussé dans sa réalisation, un projet qui vous motive particulièrement, un bénéfice financier ou matériel qui est important ou bienencore un endroit qui vous attire ?

Assurez-vous que vous partez pour les bonnes raisons, que cela fait sens pour vous et votre famille. Chacun est censé y trouver une raison, une motivation même vos enfants.  Cela vous permettra detenir, de rester motivé et d’aller de l’avant dans les moments les plus difficiles, notamment après quelquesmois, lorsque les premiers moments de découverte et d’excitation sont terminés et que vous commencez à voir tous les aspects négatifs qui parfois peuvent vous sembler insurmontables.

Osez l’‪‎expatriation (Q4): Enfin, comment cette expatriation s’inscrit-elle dans votre plan decarrière ?

Evitez de partir pour partir. Cela signifie qu’il faut vraiment que cette expatriation repésente une promotion ou un nouveau challenge ou encore une nouvelle compétence spécifique à développer. Evaluez aussi quelle est la politique internationale de votre organisation.

  • Est-ce qu’elle est réduite et cela sera une petite expérience sans lendemain, est-ce qu’au contraire cela vous ouvre un champ nouveau avec de nouvelles perspectives à venir ?
  • Quelle est la politique d’expatriation de votre société ?
  • Comment êtes vous accompagnés vous et votre famille ?
  • Quels sont les contrats et les prises en charge ?

Non seulement cela est important pour votre confort sur place mais cela est aussi riche d’enseignement sur l’importance que la société accorde à l’international.

  • De même, quelle image ont les personnes travaillant à l’étranger auprès des salariés du siège ?
  • Sont-ils considérés, ignorés ou voire même négligés ?
  • Existe t’il une politique d’impatriation ?

Cela est très important pour l’après car les atterrisssages sont parfois douloureux.
Si tous ces points vous semblent nébuleux alors il est bon de prendre votre temps. Une expatriation peut être une véritable catastrophe quand elle n’est pas bien gérée et quelle ne correspond pas du tout à vos attentes in fine. Par contre, c’est une expérience qui vous permettra de donner une véritable impulsion à votre carrière si vous savez bien la gérer. A vous de sauter le pas mais avec sagesse, lucidité et intelligence.
 
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