Etes-vous un manager proactif ?

Entre le stimulus provoqué par une situation et la réponse, se trouve notre plus grande force : la liberté de choix. En tant qu’être humain, nous sommes responsables de nos comportements face à une situation même la plus difficile.  Cela va de même dans la sphère professionnelle. Vous pouvez faire face à trois types de problèmes classés en fonction de votre capacité d’action directe. Mais, ne vous y méprenez pas, votre attitude et votre façon d’y faire face dépendent uniquement de vous. Cela est d’autant plus vrai quand vous êtes manager.

A chaque problème, sa zone d’influence

Tout d’abord, nous avons les problèmes directement contrôlables. Ceux ci dépendent de vous et arrivent du fait d’un comportement que vous avez eu.
Par exemple: vous êtes agacé(e) car un de vos projets n’avancent pas et vous avez eu une altercation très vive avec un de vos collaborateurs. Vous êtes la personne qui peut faire évoluer la situation dans le bon sens.
Ensuite, arrivent les problèmes indirectement contrôlables. Ceux-là peuvent couvrir les mauvais comportements de vos collaboretaurs par exemple. Vous pouvez en changeant vous même votre attitude améliorer la situation et favoriser le changement. Votre impact est moindre que dans le premier cas mais vous restez quand même acteur.
Enfin, vous avez les problèmes incontrôlables. Ceux qui ne dépendent de personne en lien direct avec vous. Cela peut être une crise dans votre secteur d’activité ou une catastrophe naturelle. Vous n’avez clairement aucune influence sur cette situation. Par contre, vous pouvez choisir votre attitude.

  • Allez-vous perdre tous vos moyens, vous morfondre pendant desmois, être en colère ?
  • Ou allez-vous préférer de lâcher prise en trouvant de solutions pour contourner la difficulté ?

Face à ces trois types de problèmes, comme le souligne Stephen R. Covey, vous pouvez être un manager réactif ou proactif.

En toute honnêteté, quel manager êtes vous ?

Si vous êtes réactif, vous avez l’habitude de chercher les causes des problèmes à l’extérieur de vous. Vous utilisez des termes comme « je n’y peux rien, je dois, je ne peux pas, si seulement, si j’avais… » Vous êtes spécialiste du déterminime et de la victimisation.
Vous vous trouvez dans le cercle des préoccupations, ce qui diminue d’autant votre capacité d’influence sur la situation. Et comme toute prophétie a tendance à se réaliser, votre vision risque de vous donner raison et de confirmer votre paradigme.
Par contre, si vous êtes proactif, vous êtes centré(e) sur le « je suis », vous considérez d’abord une situation sous l’angle de votre zone d’influence. Qu’est ce que je pourrais faire autrement, comment puis-je changer la situation ? Vous êtes plus souvent sauveur que victime. Et vous avez raison, en étant plus proactif, vous avez forcément un impact sur la situation directement ou indirectement et votre zone d’influence augmente naturellement.

Mais comment passer de l’un à l’autre ?

En effet, rien n’est irrémédiable. Vous pouvez changer progressivement votre attitude et vous verrez que votre zone d’influence augmentera à la mesure de votre proactivité même face aux problèmes les plus compexes.

  • Pour cela, choisissez dans votre vie professionnelle un problème qui vous irrite.
  • Définissez s’il est directement, indirectement contrôlable ou incontrôlable.
  • Ensuite, déterminez le premier pas, à l’intérieur devotre cercle d’influence, que vous pouvez entreprendre pour aller vers une résolutionet faites-le.

Suivez ce problème sur trente jours et prenez conscience des changements qui interviennent dans votre cercle d’influence.
Cela s’applique à tout type de problème. Pour les situations les plus incontrôlables, identifiez l’impact réel sur votre travail :

  • Qu’est ce qui vous pose le plus problème ?
  • Quel besoin est bafoué chez vous : reconnaissance, communication, accomplissement, sécurité ?

Ensuite, établissez une liste des conséquences positives sur vous et vos équipes si vous acceptiez de lâcher prise et de considérer le problème autrement. 
Décidez de ce que vous êtes prêt(e) à lâcher pour obtenir ces impacts positifs : votre colère, votre amerture, votre frustration ? Non seulement vous deviendrez philosophe mais les aléas professionnels ne vous destabiliseront plus de la même façon.